jeudi 2 juin 2016

Michel Onfray : «Nous sommes déjà en guerre civile»

L'interview est intéressante (même si l'accent ouesh-ouesh du journaliste est agaçant). Un bémol toutefois. Mettre toutes les religions judéo-chrétiennes dans le même sac est malhonnête. Certes Jésus chasse les marchands du Temple un fouet à la main (mais aucun verset ne mentionne qu'il les ait frappés). Quant à la violence de Paul de Tarse, c'était avant sa conversion, et si le message de Paul est globalement très subjectif, pour sa défense il n'a jamais connu Jésus. La sempiternelle allusion aux croisades catholiques est de trop. Les croisades étaient un désir humain de l'époque (d'accéder librement à Jérusalem). De tels agissements ne sont non seulement pas prescrits dans le nouveau testament, mais réprouvés. Pour ce qui est de la non-ingérence dans la politique des autres pays, oui j'approuve car chaque peuple doit trouver en lui-même ses propres ressources, ses propres convictions et la direction qu'il peut prendre. Notre révolution est née de notre réflexion et de notre maturité. Les évolutions ne doivent-elles pas venir de l'intérieur sous peine de ne jamais prendre réellement racines ? Mais si la non-ingérence doit être la règle, qu'elle le soit alors de part et d'autre. Certaines sont insidieuses. L'islam s'installe chez nous et le contrôle de l'Etat devrait limiter son influence et ses divagations qui ne correspondent pas à nos croyances laïques. Et vendre au Qatar et à l'Arabie saoudite, c'est trahir notre pays. Enfin, l'approche de Michel Onfray est pour l'essence en accord avec l'enseignement de Jésus, l'approche féminine du monde, ce basculement qui se languit de voir jour. Brigitte Minel, auteure de Porteuses de Lumière.


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