dimanche 26 octobre 2014

DEUX catégories d'humains


Dans la vie, il ne faut pas se leurrer, on rencontre seulement deux catégories d'humains : les bons et les nuisibles.
On prétend qu'il faudrait nuancer, que tout être humain naît pécheur. (Cette dernière remarque semble absurde du point de vue rousseauiste qui prétend que l'enfant serait une "tabula rasa", plus tard perverti par la société).
Mais pour revenir à notre réflexion première, oui, il y a les bons et les nuisibles.
Les bons sont rares et les nuisibles nombreux. Et on pourrait un temps les confondre et s'y perdre. Les nuisibles n'ont pas de longues dents pointues qui dégoulinent de sang, et le bon ne ressemble pas toujours à un agneau.
Les bons sont les premières victimes de cette confusion. Jeunes, ils sont incapables d'imaginer ce qui peut se tramer dans la tête d'un nuisible. On les accuse alors de naïveté. 
Le concept de naïveté induit à tort que la personne qui la manifeste est imbécile.
Non, les personnes naïves ne sont pas imbéciles, mais leur lecture de la pensée d'autrui n'est pas pointue, faute de manque de données. Leur "théorie de l'esprit"(1) est biaisée.
En effet un bon peut s'y tromper. Le seul facteur réel qui permet de différencier le bon du nuisible est le temps. Le nuisible finit pas se dévoiler. Si vous faites partie des bons, vous tomberez des nues, vous serez triste, déçu(e), blessé(e), et de façon répétée, au moins jusqu'à un certain âge.
Le bon, s'il n'est pas toujours effectivement "bon" ne fera que des faux pas, sera soucieux de s'en expliquer, de reconnaître ses torts, s'en sentira malheureux et coupable.
Le nuisible vous donnera une leçon, vous jugera, vous noircira encore plus et vous rejettera. Vous résistez ? Vous rechignez à servir ses intérêts ? Oust !
Un bon peut décider qu'on ne l'y reprendra plus et emprunter aux nuisibles ses armes. Le mal est contagieux.
Mieux vaut garder une belle naïveté et se faire avoir de temps à autre que de sombrer dans la jalousie, l'envie, la cupidité, la négation d'autrui; ce que le nuisible vole à l'autre, au fond, c'est toujours sa liberté.
Certes autrui est pour tout un chacun un objet mental pour soi-même, mais le bon ne le fige pas en lui-même, c'est ainsi qu'il ne le juge pas, même s'il peut apprendre à s'en méfier.
Le nuisible utilise autrui et le juge.
Si vous vous demandez de quel côté de la barrière vous êtes, regardez vos actes et non vos pensées et vos émotions.
Et si vous rencontrez un "bon", une "bonne", réjouissez-vous, vous avez trouvé un trésor.

(1) Petite note wikipedia pour les non-initiés : En sciences cognitives, la Théorie de l'esprit désigne les processus cognitifs permettant à un individu d'attribuer un état mental -croyance, intention, désir, jeu, connaissance, etc.- à lui-même ou à une autre personne. Elle permet ainsi à l'individu de pouvoir prédire ses propres attitudes et actions ainsi que celles des autres agents intelligents. L'apprentissage de cette capacité passe, entre autres, par la compréhension qu'autrui possède des états mentaux différents des siens. Cette aptitude enrichit qualitativement les interactions sociales (communication, collaboration, compétition, apprentissage, etc.) et relève ainsi de la cognition sociale.


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